ariane à naxos
George Frederick Watts, Ariadne in Naxos (1875)
Ariane, abandonnée sur de lointains rivages,
Soupire, pleurée par les bêtes sauvages
Et par les grands rochers dans les obscurs chemins,
Oubliée par Thésée, ravisseur inhumain.
En gémissant elle contemple les ondes
Et la mer, comme sa tristesse profonde,
Emplie d’écueils comme elle est emplie de douleur
Et dont les flots sont faits de ses immenses pleurs !
Le souvenir la hante et son esprit est blême,
L’océan caresse ses pieds nus et l’aime,
Puis comme a fait Thésée sans dire adieu la fuit
Et s’en va prestement dans l’éternelle nuit !
Dans sa main frêle et blanche elle tient encore
La pelote de fil que pourtant elle abhorre,
Ruine de son amant et présent dangereux
Qui torture son cœur demeuré amoureux
De son sombre bourreau revenu à sa terre !
Une triste servante et deux tristes panthères
Contemplent son visage et la consolent en vain ;
Sa douleur l’enivrant comme un funeste vin,
Elle lève de temps en temps sa tête pâle
Et croit voir sur les flots ténébreux une voile.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
vendredi 27 janvier 2017
Ariane à Naxos
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