La peste et la mort
Arnold Böcklin, La Peste (1898)
Armée de sa faux, la Mort cruelle
S’envole dans l’étroite ruelle
Sur son dragon comme elle hideux et noir
Et fait calmement son sombre devoir.
Dans la ville qui gémit, empestée,
Elle passe, rêveuse et détestée,
Maigre et habillée d’un haillon obscur,
Et jette comme des déchets impurs
Les âmes qu’elle massacre et fauche,
Les orbites vides, aveugle et gauche.
La Peste, sa sœur au cœur inhumain,
La salue et sourit dans les chemins
En couvrant d’un grand linceul fétide
Les cadavres qui les jonchent, putrides,
Pourris et tombés comme des fruits mûrs.
La Mort, en passant, écrit sur les murs
Des malédictions et des outrages,
Sa faux reluit comme un vague mirage
Et sa bête hurle, de sa queue frappant
Les morts, montrant sa langue de serpent
Et sa gueule ténébreuse et profonde,
Pareille à la mer aux nombreuses ondes.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
samedi 21 janvier 2017
La Peste et la Mort
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