L'ange enchaîné
Odilon Redon, Angel in Chains (1875)
Un ange pensif aux
ailes noires
Est enchaîné à
son roc éternel,
Dans les fers comme
un obscur criminel,
Railleuse allégorie
de la Gloire.
Captif de l’immensité,
il pense,
Par le ciel qui
le contemple humilié,
Songeant à un
vague crime oublié
Dans l’éternité
et le silence ;
L’enfer autour
reluit, rouge
Comme le sang de
l’abîme blessé,
Sur son trône
ténébreux délaissé,
Le vent autour
de lui jamais ne bouge !
Il soupire et
son ennui est sans bornes
Dans ce paysage
muet où tout dort,
Où il n’y a
point de vie et point de mort
Et où le monde
est infini et morne
Comme une mer
sans écueils et sans ondes
Qui n’embrasse
aucun rivage lointain
Et qui erre sans
but et sans destin,
Perdue dans sa
tristesse profonde.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
vendredi 20 janvier 2017
L'ange enchaîné
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