CONTE: LA BÊTE À SEPT TÊTES (PARTIE IIi)
III. L’énigme que Bertuolo, résolu à tuer la bête à
sept têtes, proposa au roi de France
Bertuolo, après des jours de marche,
crut
Etre en France, quand un grand palais
lui parut.
Comme il était fort las et de voyager
blême,
Il s’assit sur un pont et se dit en
lui-même :
« On m’a dit que pour que le roi
donne au vainqueur
La main de sa belle fille ainsi que son cœur,
Il faut, après avoir tué la bête
immonde,
Proposer une énigme ardue que nul au
monde
Ne pourra déchiffrer. Je ne vais point
fléchir. »
Bertuolo se mit alors à réfléchir ;
« J’ai trouvé ! pensa-t-il, si
le roi devine
Mon énigme, c’est grâce à la sagesse
divine. »
Il arriva bientôt à la cour : « Pan !
pan ! pan ! »
« Que veux-tu ? » « Parler
au roi. » « A mille ampans
D’être un chevalier, tu resteras à la
porte.
Le roi ne reçoit pas des gens de ta
sorte.
Va-t’en sans insister. » « Mais
il me le faut voir !
Faites à sa majesté, je vous en prie,
savoir
Que je viens pour tuer la bête à sept
têtes. »
On rit de lui. « Toi, tu viens
tuer la bête ?
Deux fois plus forts que toi,
combattants aguerris,
Ont essayé et ont tous à la fin péri.
Puisque tu veux perdre la vie, eh bien !
entre. »
Bertuolo alla dans une salle ; au
centre,
Le roi était assis, vêtu abondamment,
Tout entouré d’or, sur un trône de
diamants.
Il demanda au jeune homme : « Que
viens-tu faire ? »
Le garçon répondit : « Vous
servir et vous plaire :
Je viens tuer la bête à sept têtes,
grand roi !
Qui inspire à toute la France un sombre
effroi. »
« Je ne t’en priverai pas, dit le
roi vénérable,
Mais as-tu pensé à l’énigme
indéchiffrable
Que tu dois me conter pour devenir l’époux,
Si tu vaincs la bête, de ma fille au
front doux ? »
« Oui, grand roi. Et elle est
difficile, sans doute. »
« Dis-la-moi, dans ce cas. Mon
garçon, je t’écoute. »
« La voici : J’avais deux
freccie dont la vertu
Sans que je ne le sache a fait tuer
Bertu,
Lequel en a tué sept, lesquels cent
autres.
Tous ont trouvé la mort soudain, sans
combattre.
Je n’étais ni au ciel ni sur terre, et
pourtant,
Comment ai-je vu un mort un vivant
portant ? »
Le roi songea un peu sans trouver la
réponse
De cette énigme aussi dure que la ponce.
Il hésita et dit au jeune aventurier :
« La bête à sept têtes a occis
mille guerriers.
Il me faut réfléchir. Reviens dans trois
aurores,
Si ce monstre vicieux ne te tue pas
encore
Et je ne trouve point réponse à ta
question,
Tu auras ma fille pour ton illustre
action. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
mercredi 5 août 2015
Conte: La bête à sept têtes (Partie III)
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