CONTE: BASTUNCEDU DIRIDA (PARTIE IV)
IV. Comment l’hôtelier fut châtié par son hôte pour
sa grande cupidité
Le
pauvre homme revint à l’hôtel encore
Où
le fourbe hôtelier l’attendait dès l’aurore.
Il
s’écria en le voyant : « Ah ! vous revenez !
Soyez
le bienvenu, bon sire. » « Oui, tenez,
Lui
dit notre hère chercheur de fortune,
Ce
bâton enchanté et qui m’importune.
Mais
ne lui dites pas – vous serez attrapé –
Bâtonnet
dirida, frappe car tu sais frapper. »
« Dormez,
sire, et soyez sans inquiétude. »
Mais
dès qu’il s’endormit, comme d’habitude,
L’hôtelier
parla au bâton. Après ce vers,
Le
bâton le frappa à tort et à travers,
Lui
cassant les jambes, les bras et les côtes.
L’hôtelier
appelait au secours son hôte
Et
criait : « Arrêtez votre maudit bâton !
Je
vous rendrai tous vos biens ! » Le fourbe glouton
Fut
rossé de coups comme il méritait de l’être
Jusqu’à
ce que, lassé de ses cris, le maître
Commandât
au bâton enchanté de cesser
De
punir l’hôtelier et de bien le rosser.
Ce
dernier rendit à son hôte qui erre
La
serviette et l’âne que lui donna saint Pierre.
Sous
les coups du bâton il était presque mort
Et
jura à notre bonhomme avec remords
De
ne plus rien voler après cette torture
Par
Dieu le Tout-Puissant à ses créatures.
« C’est
bien, retiens toujours cette rude leçon,
Lui
dit le bonhomme, et sois honnête garçon. »
Et
il vécut jusqu’à sa mort heureux et riche,
Nourrissant
les pauvres sans jamais être chiche,
Et
après ses anciens jours sombres et miséreux
Remerciant
le Seigneur et son saint généreux.
[FIN DU CONTE: BASTUNCEDU DIRIDA]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
lundi 31 août 2015
Conte: Bastuncedu dirida (Partie IV)
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