HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXXVII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Je suivis la
vieille dame. Toutes les deux marchant,
Nous arrivâmes à
la boutique du jeune marchand
Que rapidement,
en effet, nous atteignîmes.
Le jeune
marchand vendait des étoffes sublimes
Et était assez bien
fait. Je lui demandai
Par le biais de
la vieille dame qu’il entendait
De me montrer
ses plus belles étoffes de soie.
Il alla en
chercher aussitôt avec joie.
La vieille
voulait que je lui parlasse de vive voix,
Mais je lui
rappelai que le Seigneur nous voit
Et le serment
que je fis à mon mariage
D’être fidèle et
ne point être volage
Et de ne parler
à nul homme qu’à mon mari.
Sans que je n’en
comprisse la raison, elle sourit,
Et le marchand
revint bientôt, l’air affable,
Me montrant
mille étoffes riches et vénérables.
L’une d’elles
m’ayant plus que les autres plu,
La vieille dame
dit au marchand que je voulus
Savoir quel
était son prix. Il dit à la vieille :
« Comme
cette dame, cette étoffe n’a point sa pareille,
Je ne veux point
de son or, mais si elle consent
A me faire le
présent d’un baiser innocent
A la joue, elle
sera tout à l’heure à elle. »
J’ordonnai à la
vieille, à ma colère rebelle,
De dire à ce
jeune homme qu’il était bien hardi
D’oser dire à
une dame mariée ce qu’il dit.
Mais elle me
chuchota, cette vieille mégère :
« Madame,
c’est là une chose bien légère ;
Vous ne lui
parlerez point. Présentez-lui
Seulement votre
joue. » Il allait faire nuit,
J’étais bien
pressée, et j’avais tellement envie
D’avoir cette
étoffe dont j’étais fort ravie,
Que je cédai
follement au désir véhément
De ce jeune
marchand. Comme on cache deux amants,
La vieille et
mes femmes aux yeux nous cachèrent,
Et je me
dévoilai. Erreur qui me fut chère !
Car le vil
marchand, d’un geste fauve et puissant,
Au lieu de me
baiser, me mordit jusqu’au sang,
Et la douleur et
la surprise furent telles
Que cette
morsure, à ma pudeur mortelle,
Me fit tomber,
perdant soudain le sentiment,
En poussant un
cri qui se perdit promptement.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
mercredi 17 décembre 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXXVII)
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