HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXXVI)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Depuis la mort
rapide de mon pauvre mari,
Mon cœur de nul
homme n’avait été épris,
Et je ne songeai
point à me marier encore.
Je voulus voir
cet homme beau comme l’aurore
Qu’on me
dépeignit si bien, et le découvrir.
La jeune dame me
vit doucement rougir,
Et elle en
comprit que j’étais consentante.
Sans prolonger
encore ma timide attente,
Elle frappa des
mains ; le cabinet s’ouvrit,
Et le jeune
homme qui, à l’en croire, me chérit,
Parut,
majestueux et pétri de grâces,
Salua, et près
de moi aussitôt prit place.
Il était si beau
que je me félicitais
De l’avoir pour
amant, et mon cœur méditait
Sur notre union
qui me semblait déjà heureuse.
L’entretien que
nous eûmes m’en rendit amoureuse,
Car l’esprit de
ce jeune homme qui émut mon cœur
Etait plus
subtil que le décrivait sa sœur.
Elle, contente
de voir notre intelligence,
Frappa encore
des mains. Avec diligence,
Un cadi entra et
dressa notre contrat
De mariage,
qu’avant de venir il prépara.
Il le signa et
le fit signer par quatre hommes,
Témoins qui
étaient dans la même pièce que nous sommes
Et qui étaient
venus à cette fin avec lui.
Mon nouveau mari
me dit : « Madame, je suis
Honoré d’être
votre époux. La seule chose
Que j’exige de
vous, est que vos regards ne se posent
Jamais sur un
autre homme que moi, fût-ce de loin,
Et qu’à un autre
homme vous ne parliez point. »
J’en fis le
serment, et fus plus contente encore
De la jalousie
de ce mari qui m’adore.
Un mois après
notre mariage, ayant besoin
De quelque
étoffe, je priai mon conjoint
De souffrir que
j’allasse faire cette emplette.
Il me l’accorda,
et après ma toilette,
Je pris la
vieille dame dont je vous avais parlé
Et deux de mes
esclaves. « Nul ne peut vous ourler
Me dit la
vieille dame, ou vous vendre une étoffe de soie
Plus belle qu’un
jeune tisserand que je sais. Avec joie,
Je vous
conduirai à lui, au lieu de courir
De boutique en
boutique ainsi et en souffrir
En cherchant
dans les rues de cette capitale
Qui, devant nous, pareilles à un désert,
s’étalent. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
mardi 16 décembre 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXXVI)
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