HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXXV)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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« Quand la
dame me quitta je choisis, consciencieuse,
De mes mille robes
la plus somptueuse,
Avec un collier
de grosses perles et des bracelets,
Des pendants
d’oreille dont l’or étincelait
Et des bagues de
diamants qui étaient pesantes.
J’étais, dans
cette tenue, toute reluisante,
Mais j’avais je
ne sais quel noir pressentiment.
La nuit
commençait à s’obscurcir lentement
Quand la vieille
dame vint me revoir, joyeuse.
Contemplant mes
bijoux et ma robe soyeuse,
Elle me baisa la
main et me dit d’un air doux :
« Toute
l’assemblée est là, on n’attend que vous ;
Les parentes de
mon gendre et leurs convives
S’impatientent
déjà. Que votre grâce me suive,
Et je vous
conduirai chez elles sans tarder. »
Nous partîmes
aussitôt. J’aimais à regarder
Les esclaves qui
nous suivaient, indolentes ;
La famille du
mari doit être opulente,
Pensai-je en ce
moment, avec un cœur content
Pour cette veuve
malheureuse. Nous ne mîmes point longtemps
A atteindre une
rue bien propre et balayée
Où nous
attendaient des femmes fort bien habillées
Qui nous
parfumèrent et sa saluèrent courtoisement.
Je lus cette
inscription qui brillait radieusement,
Gravée sur la
porte, hospitalière et belle :
« De la
joie c’est ici la demeure éternelle. »
La vieille dame
frappa ; on lui ouvrit bientôt,
Au fond de la
cour on m’emmena aussitôt,
Et je vis, dans
une grande salle magnifique,
Une belle jeune
dame qui, d’une voix douce comme la musique,
M’accueillit,
sur les joues m’embrassant tendrement.
Sur un trône de
bois sombre, rehaussé de diamants,
Elle me fit
asseoir et me dit, d’une manière douce :
« Madame,
vous êtes venue assister à des noces,
Mais j’espère
qu’en ces lieux charmants où vous venez
Elles ne seront
point celles que vous imaginez.
J’ai un frère,
qui est le mieux fait de tous les hommes,
Et dont le
visage est aussi blanc que son âme,
Il est si charmé
de l’ineffable portrait
De votre bonté
et de vos divins attraits,
Qu’il souhaite
pour épouse ardemment vous prendre.
Ma démarche, il
est vrai, à de quoi vous surprendre,
Mais j’espère
que vous aurez pitié de lui,
Et qu’en cette
demeure où le sort vous conduit
Vous daignerez,
madame, exaucer mes prières
Et celles que
vous adresse en mon nom mon frère. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
lundi 15 décembre 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXXV)
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