La mort et l'oubli
Mort, Sphinx qui
attend en ployant ses ailes
Dans l’incommensurable
immensité,
Et qui, dans l’ombre,
contemple avec zèle
Les hommes errants
dans la noire cécité,
Captifs maudits d’un
monde éphémère
Dont ils se
croient les maîtres souverains,
Bercés par les
hymnes des chimères
Qui les plongent
dans un sommeil d’airain !
Tu aiguises tes
serres sanglantes
Sur le roc éternel
de nos espoirs,
Et tu guettes ta
proie indolente
Dans les ténèbres
du firmament noir,
Et, quand vient le
moment redoutable,
Tu l’emportes sur
tes ailes de géant
En traversant les
nuées insondables
Jusqu’à l’éternel
et calme néant !
Tu dis : « Mère,
caresse ta progéniture,
Amants, aimez-vous !
Vous allez revenir
A l’abîme dont
viennent les créatures
Pour me supplier
et pour me bénir ! »
Ô, amours !
Printemps ! Rayons de l’aurore !
Tout est ténèbres,
hélas, dans cet univers.
Combien de temps
nous reste-t-il encore ?
Peu ! Pas
assez ! Car le gouffre est ouvert,
Nous tombons
chaque jour dans l’ombre éternelle !
L’oubli nous
ensevelit lentement
Comme la flamme
qui consume tout en elle,
Et nous nous
évaporons tristement,
Volages fumées
dont rien ne reste,
Hormis l’odeur qui
hante les vivants,
Et qui s’envolent,
terribles et lestes,
Dans l’au-delà
immense en rêvant !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
dimanche 23 novembre 2014
La mort et l'oubli
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