lundi 20 octobre 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXX)

HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE   CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXX)

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Ces propos pour le jeune prince m’enflammèrent
Et je lui dis : « Seigneur, quittez cette voix amère,
Dieu vous a sauvé la première fois, et maintenant
Il vous sauve une deuxième, en ne point vous retenant
Prisonnier de ces lieux ténébreux et funestes
Où, hormis des statues de pierre, rien ne reste.
La Providence m’a conduite jusqu’à vous
Pour que vous jouissiez, loin d’ici, d’un repos doux
Et dont il a privé ces pécheurs coupables.
J’ai un vaisseau et des biens considérables
Et je viens de Bagdad avec mes chères sœurs.
Votre voix et votre récit enflammèrent mon cœur,
Venez avec nous, je vous offre une retraite,
Car à quitter cette ville sans délai je m’apprête.
Le puissant commandeur des croyants vous rendra
Des honneurs mérités, quand sa grâce entendra
Qu’un croyant tel que vous demeure dans sa ville,
Dès que vous y passerez quelques jours tranquilles.
N’en doutez point : des rois puissants tremblent de lui
Et vous n’implorerez pas en vain son appui
Car il est de notre Prophète le vicaire. »
Le jeune homme accepta mon aide sincère
Et nous passâmes la nuit, qui sembla un moment,
A nous entretenir de notre embarquement.
Dès que le jour parut, nous quittâmes sans attendre
Cette ville maudite, nous hâtant de nous rendre
Au port, où nous trouvâmes tout l’équipage inquiet.
Je présentai le prince à mes sœurs comme il sied
Sans oublier de leur dire l’histoire étrange
De cette ville frappée par Dieu et ses anges
Et tout ce que j’y fis dans le jour précédent.
Nous restâmes deux jours sur le vaisseau ; cependant,
Les matelots emportèrent du palais du prince
Mille biens qu’il daigna nous donner en récompense,
Pierreries précieuses, or, maints objets en argent.
Le capitaine nous dit : « Les flots sont changeants
En ce temps de l’année. Il faut partir vite,
Et à quitter ce port, mesdames, je vous invite. »
Nous prîmes des provisions, et sans tarder encor,
Nous quittâmes la ville et son paisible port,
Bercés par un vent doux qui caressait la voile,
Amis de la lune, des ondes et des étoiles.

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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