HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXVIII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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A
minuit, j’entendis une voix mélodieuse
Réciter
l’Alcoran d’une manière merveilleuse.
Ravie
de cette voix qui toutefois m’étonnait,
Je
pris un flambeau, et jusqu’à un cabinet
En
la suivant je m’en allai de salle en salle,
Guidée
par cette voix douce et cette lumière pâle.
Quand
je m’arrêtai et je posai mon flambeau,
De
la fente de la porte un jeune homme fort beau
A
côté d’une bougie, dans les ténèbres noires,
S’offrit
à ma vue, et un petit oratoire,
Je
vis également un tapis étendu,
Des
chandeliers et de gros cierges suspendus.
Je
trouvai tout ceci serein et agréable
Et
me demandai par quel mystère insondable
Ce
jeune homme n’était point pétrifié aussi
Et
pourquoi en ces lieux il se cachait ainsi.
Comme
la porte était déjà entrouverte,
Je
la passai et je l’ouvris. « Seigneur, certes,
Dis-je
au jeune homme, vous vous étonnez de me voir.
Mais
je loue le Seigneur dont l’immense pouvoir
M’a
conduite jusqu’à vous, et mon cœur espère
Que
vous m’écouterez et exaucerez mes prières. »
Le
jeune homme leva vers moi ses yeux éblouis
Et
les détourna de l’Alcoran devant lui
En
me disant : « Je vous prie, ma bonne dame,
De
me dire comment votre grâce se nomme
Et
ce que vous faites dans ce château désert
Dans
lequel nulle âme ne vit et où l’œil se perd.
De
vous dire qui je suis je vous fais la promesse,
Ce
qui dans cette ville désolée se passe
Et
quel est le sort qui frappe ses habitants.
Je
vous dirai aussi pourquoi, en même temps,
Je
suis le seul que ne touche point ce sort funeste. »
A
dire au jeune homme qui je suis je fus preste
Et
comment, après une heureuse navigation,
J’arrivai
en ces lieux de désolation,
Frappée
de toute cette solitude ténébreuse.
Le
jeune homme, d’une manière fort gracieuse,
Ferma
le Livre, et dans un étui précieux
Le
mit. Il resta un long moment silencieux
Et
j’avais pour lui les penchants les plus tendres,
Puis,
ne voulant point me faire encore attendre,
Auprès
de lui il me fit doucement asseoir
Pour
me dire son récit dans le silence du soir.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
mercredi 1 octobre 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXVIII)
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