mercredi 24 septembre 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXIII)

HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE   CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXIII)

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Giafar conduisit chez lui les trois calenders,
Le porteur revint à son foyer, fort amer,
Et le Calife revint à son palais immense
Avec Mesrour. Comme touché par la démence,
Il était agité et il ne put dormir,
Et la curiosité, qui le faisait frémir,
Lui rappelait toutes ces choses extraordinaires,
Les calenders, les dames, ce qu’il les vit faire,
Zobéide, les chiennes noires, Amine au sein meurtri.
Quand le jour parut, plus serein que son esprit,
Il se lava et il alla donner audience
Dans la chambre du trône. Avec éloquence,
Le grand vizir vint pour lui rendre ses respects
Dans cette salle radieuse au formidable aspect.
Le calife lui dit de sa voix puissante :
« Vizir, nos affaires ne sont pas fort pressantes,
Et je veux être instruit du secret mystérieux
Des trois dames et des deux chiennes. En ces lieux
Avec les calenders qu’aussitôt elles viennent.
Partez maintenant, et que rien ne vous retienne,
Et souvenez-vous que j’attends votre retour. »
Le vizir répondit : « Mon calife, j’y cours. »
Et, connaissant l’humeur vive de son maître,
Ne tarda pas devant les dames à paraître
Et à leur exposer l’ordre de son seigneur.
Elles partirent avec lui en tremblant de peur
Et il emmena les trois calenders en route
Qui, comme les trois dames, ignoraient sans doute
Qu’ils parlaient au Calife et à son grand vizir.
Content qu’on eût ainsi assouvi son désir,
Le Calife fit asseoir les trois beautés altières
Qui s’excusèrent, confuses, derrière la portière
De la salle de son appartement, et amena
Les trois calenders près de lui. On s’étonna
De leur seul œil et de leurs allures singulières.
Il dit d’abord aux sœurs peu hospitalières :
« N’ayez point peur, je vous le promets en ce jour,
Nul mal ne vous sera jamais fait dans ma cour.
Me venger n’est pas mon intention, mesdames,
Mais je suis consumé par une autre flamme ;
Moi, Haroun, cinquième calife et descendant
De la glorieuse maison d’Abbas, vous demandant,
Je souhaite que vous me racontiez votre histoire
Et celle de votre sœur et des deux chiennes noires. »

[A SUIVRE]



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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