HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Le
grand vizir Giafar, qui prit la parole,
Dit,
en continuant à jouer son rôle :
« Comme
nous vous l’avons dit, nous sommes marchands
Venus
de Mossoul, dans cette grande ville cherchant
A
faire des affaires et vendre nos marchandises
Qui
sont, souffrez, mesdames, qu’on vous le redise,
En
magasin, dans un grand khan où nous logeons.
Le
guet sévère et dont nous nous affligeons
Nous
a surpris en train de manger et de boire
Chez
un marchand, avec bruit, à la nuit noire.
Les
gardes de notre bonheur nous ont privés,
Ils
ont arrêté des hôtes, nous nous sommes sauvés,
Et
comme la porte de notre khan fut fermée,
C’est
par hasard chez vous que la fuite alarmée
Nous
a conduits. Avec bonheur nous avons ouï
Que
dans votre demeure, ce soir, on se réjouit ;
Nous
avons frappé à votre porte, madame,
C’est
le récit que vos oreilles nous réclament. »
Zobéide
hésita un peu et repartit :
« Je
vous ferai grâce quand vous serez tous sortis
De
notre demeure. Ne frappez plus à cette porte
Et
ne venez plus jamais chez nous, ou certes
Nous
vous traiterons, la prochaine fois, sans égards. »
Les
invités comprirent, à son farouche regard,
Qu’il
fallut partir, et ils considérèrent
Les
sept esclaves armés, et tous s’en allèrent,
Tenus
en respect par ces puissants serviteurs.
Dès
qu’ils sortirent, le calife, avec douceur,
Dit
aux calenders : « Sires, il n’est point jour encore
Et
le firmament n’est point blanchi par l’aurore,
Vous
qui êtes étrangers, où allez-vous maintenant ? »
« Seigneur,
dirent-ils, nous l’ignorions en venant,
Et
il est vrai que c’est ce qui nous embarrasse. »
« Venez,
reprit Haroun, nous avons de la place,
Et
il n’est point noble de vous laisser ici
Alors
que nous avons ouï vos sombres récits. »
Et
il dit tout bas au vizir : « Ces hommes
Ont
peu de pareils dans le monde où nous sommes.
Leurs
aventures sont inouïes, ils viennent de loin,
Conduisez-les
chez vous et prenez-en bien soin,
Et
demain amenez-les-moi, sans pompe et sans gardes,
A
mon palais, et que rien ne vous retarde. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
mercredi 3 septembre 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXII)
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