mercredi 3 septembre 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXII)

HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE   CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXII)

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Le grand vizir Giafar, qui prit la parole,
Dit, en continuant à jouer son rôle :
« Comme nous vous l’avons dit, nous sommes marchands
Venus de Mossoul, dans cette grande ville cherchant
A faire des affaires et vendre nos marchandises
Qui sont, souffrez, mesdames, qu’on vous le redise,
En magasin, dans un grand khan où nous logeons.
Le guet sévère et dont nous nous affligeons
Nous a surpris en train de manger et de boire
Chez un marchand, avec bruit, à la nuit noire.
Les gardes de notre bonheur nous ont privés,
Ils ont arrêté des hôtes, nous nous sommes sauvés,
Et comme la porte de notre khan fut fermée,
C’est par hasard chez vous que la fuite alarmée
Nous a conduits. Avec bonheur nous avons ouï
Que dans votre demeure, ce soir, on se réjouit ;
Nous avons frappé à votre porte, madame,
C’est le récit que vos oreilles nous réclament. »
Zobéide hésita un peu et repartit :
« Je vous ferai grâce quand vous serez tous sortis
De notre demeure. Ne frappez plus à cette porte
Et ne venez plus jamais chez nous, ou certes
Nous vous traiterons, la prochaine fois, sans égards. »
Les invités comprirent, à son farouche regard,
Qu’il fallut partir, et ils considérèrent
Les sept esclaves armés, et tous s’en allèrent,
Tenus en respect par ces puissants serviteurs.
Dès qu’ils sortirent, le calife, avec douceur,
Dit aux calenders : « Sires, il n’est point jour encore
Et le firmament n’est point blanchi par l’aurore,
Vous qui êtes étrangers, où allez-vous maintenant ? »
« Seigneur, dirent-ils, nous l’ignorions en venant,
Et il est vrai que c’est ce qui nous embarrasse. »
« Venez, reprit Haroun, nous avons de la place,
Et il n’est point noble de vous laisser ici
Alors que nous avons ouï vos sombres récits. »
Et il dit tout bas au vizir : « Ces hommes
Ont peu de pareils dans le monde où nous sommes.
Leurs aventures sont inouïes, ils viennent de loin,
Conduisez-les chez vous et prenez-en bien soin,
Et demain amenez-les-moi, sans pompe et sans gardes,
A mon palais, et que rien ne vous retarde. »

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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