lundi 25 août 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LIX)

HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE   CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LIX)

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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En l’ouvrant je trouvai, devant mes yeux éblouis,
Une volière pavée de marbre qui reluit
De mille sortes et mille couleurs radieuses.
La volière était vaste ; la cage harmonieuse
Renfermait des serins et de grands rossignols
Et des alouettes qui y prenaient leur envol
Avec d’autres espèces qui, pour moi, sont obscures,
Et qui emplissaient l’air de leurs harmonies pures.
Des vases d’agate et de jaspe portaient leurs grains,
Et ils semblaient, dans leur demeure, libres et sereins.
Charmé de ce spectacle qui était à l’image
Du château, et de ces oiseaux au doux ramage,
Je me retirai, car le soleil se couchait
Et comme ces voyageurs de l’azur je cherchai
L’endroit le plus commode pour jouir, la nuit venue,
De repos, avant de voir les choses inconnues
Que me cachaient les autres portes de ce palais.
Dès que je m’éveillai, le lendemain, j’allai
Ouvrir la quatrième porte. Dans une cour vaste,
Je vis un bâtiment construit avec faste
Et art, dont je ne puis faire la description
Tellement il était beau. Empli d’admiration,
Devant cet édifice aux quarante portes
Qui cachaient des trésors et étaient ouvertes,
Je vis des émeraudes, de l’or et des diamants,
Des topazes, des opales et du corail charmant
Et cent autres richesses abondantes, ineffables,
Que les rois, en voyant, se croiraient misérables.
Je m’écriai : « Ô, Dieu ! Combien je suis heureux
D’avoir tout ceci, et d’être ainsi amoureux
Et aimé de princesses aussi tendres et belles
Qui ont juré de ne jamais m’être rebelles ! »
Je me souviens encore, mesdames, en rêvant,
De ce que je vis ce jour et les jours suivants,
Et je passerai sans doute une année entière
A vous dire toutes les choses magnifiques et altières
Que je vis, ébloui, dans ce château sans pareil.
Seule la centième porte resta, qu’un sage conseil
Me défendit d’ouvrir, ainsi que ma promesse
Et le serment que je fis à mes hôtesses,
Et je me jurais bien de ne l’ouvrir jamais
Au nom de ces quarante dames que j’aimais.

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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