dimanche 24 août 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LVIII)

HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE   CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LVIII)

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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J’embrassai ces princesses qui pleuraient encore,
Et elles partirent quelques heures avant l’aurore
Et me laissèrent seul dans leur château désert.
Séduit par la bonne chère et les joyeux concerts,
Je ne pus découvrir, toute l’année, les mystères
De ce château qui n’a point son pareil sur terre.
La beauté de ces dames détournait mon regard
De toutes les richesses et de tous les objets d’art
Répandus autour de moi, dans toutes les salles.
Je songeais à ces dames, à tous ces jours sans elles,
Qui, bien qu’elles allassent enfin me revenir,
Pour mon cœur amoureux ne semblaient point finir
Et semblaient des siècles à ma solitude
Car je m’habituai à leurs douces habitudes,
A leurs chants et à leurs chairs, en me promettant
De n’oublier jamais l’avis si important
Qu’elles me donnèrent sur la porte interdite.
Les heures passaient lentement et je m’ennuyai vite,
Je me dis que puisque je pouvais bien ouvrir
Les autres portes du château, et découvrir
Ce qu’elles cachaient de magnifique dans l’ombre,
Je ne m’en priverais point. Je pris, tremblant et sombre,
La clef de la première porte, qui m’amena
A un jardin fruitier, si grand qu’il m’étonna,
Car nul autre ne lui était comparable.
Son abondance et ses symétries admirables,
Sa propreté et la diversité des fruits,
Me firent croire que j’étais en éden, et sans bruit
J’y marchais, épris de sa beauté singulière.
Il était arrosé d’une charmante manière,
Par des rigoles creusées avec art, et portant
L’eau aux arbres suivant, en quantité et temps,
La maturité de leurs fruits et leurs tailles.
Tout n’était que merveille là où les yeux aillent,
Mais je quittai bientôt ce jardin délicieux
Et trouvai, cette fois, un jardin plus spacieux
Qui était rempli de fleurs douces et exotiques
Le parfumant avec leurs odeurs antiques.
La rose y poussait, la violette et le jasmin
Et mille autres espèces peu connues des humains,
Ainsi que l’hyacinthe, le lis et l’anémone,
Epanouies toutes grâce au soleil qui rayonne.
J’admirais, en passant dans ce jardin de fleurs,
Leurs harmonies, leurs formes et leurs belles couleurs,
Et je songeais, en me promenant de la sorte,
Aux mystères cachés de la troisième porte.

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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