samedi 23 août 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LVII)

HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE   CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LVII)

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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« Au nom de Dieu, mesdames, m’écriai-je, dites-moi
D’où viennent ces pleurs et ces étranges émois.
Qu’est-ce qui vous chagrine de cette manière ? »
« Hélas ! Me dirent-elles, ces heures sont les dernières
Que nous passons avec vous dans ces tragiques lieux.
Mais, eussiez-vous assez de pouvoir, grâce à Dieu
Vous pourriez, là où nous irons, nous rejoindre. »
« Mesdames, repartis-je, je ne puis comprendre
Ce que vous me dites, et vous prie de m’éclairer. »
« Sachez, dit l’une des dames, seigneur adoré,
Que nous sommes toutes filles de rois et princesses.
Nous vivons dans ces lieux dont nous sommes les hôtesses,
Mais nous devons, chaque année, nous absenter
Pendant quarante jours où il nous faut quitter
Ce château, pour remplir des tâches indispensables
Que nous ne pouvons vous dire et nous accablent.
Quand ces quarante jours seront enfin finis,
Nous reviendrons et nous serons tous réunis.
Nous devons partir, et c’est ce qui nous éplore,
Mais nous vous laisserons, prince qu’on adore,
Les clefs des cent portes du château. Vous trouverez
Mille choses que vous n’avez jamais vues. Sire, ouvrez
Toutes les portes, hormis une seule qui est funeste
Et qui est la porte d’or. Celle-là qui reste,
Si vous l’ouvrez, nous ne vous reverrons jamais.
Nous vous faisons confiance et dont vos mains on met
Sa clé, car la cacher serait une offense
A un prince tel que vous. Pendant notre absence,
Vous pouvez dormir, chaque nuit, en un nouveau lit,
Mais, seigneur, et en vous le rappelant je pâlis,
N’ouvrez jamais cette porte maudite et fatale. »
« Madame, comme vous je suis triste et pâle,
Dis-je à la princesse, et rien ne peut consoler
Mon cœur qui vous verra bientôt vous envoler.
L’idée de vous quitter m’assombrit et m’irrite,
Mais avec des dames de votre mérite
Mes chères princesses, je veux finir mes jours,
Et si cette porte me privera de vos amours
Je vous fais le serment qu’elle restera fermée.
Partez, ne soyez point un instant alarmées,
Je vous attendrai, je vivrai grâce à l’espoir
De vous voir revenir et près de moi vous revoir. »

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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