HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LVII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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« Au
nom de Dieu, mesdames, m’écriai-je, dites-moi
D’où
viennent ces pleurs et ces étranges émois.
Qu’est-ce
qui vous chagrine de cette manière ? »
« Hélas !
Me dirent-elles, ces heures sont les dernières
Que
nous passons avec vous dans ces tragiques lieux.
Mais,
eussiez-vous assez de pouvoir, grâce à Dieu
Vous
pourriez, là où nous irons, nous rejoindre. »
« Mesdames,
repartis-je, je ne puis comprendre
Ce
que vous me dites, et vous prie de m’éclairer. »
« Sachez,
dit l’une des dames, seigneur adoré,
Que
nous sommes toutes filles de rois et princesses.
Nous
vivons dans ces lieux dont nous sommes les hôtesses,
Mais
nous devons, chaque année, nous absenter
Pendant
quarante jours où il nous faut quitter
Ce
château, pour remplir des tâches indispensables
Que
nous ne pouvons vous dire et nous accablent.
Quand
ces quarante jours seront enfin finis,
Nous
reviendrons et nous serons tous réunis.
Nous
devons partir, et c’est ce qui nous éplore,
Mais
nous vous laisserons, prince qu’on adore,
Les
clefs des cent portes du château. Vous trouverez
Mille
choses que vous n’avez jamais vues. Sire, ouvrez
Toutes
les portes, hormis une seule qui est funeste
Et
qui est la porte d’or. Celle-là qui reste,
Si
vous l’ouvrez, nous ne vous reverrons jamais.
Nous
vous faisons confiance et dont vos mains on met
Sa
clé, car la cacher serait une offense
A
un prince tel que vous. Pendant notre absence,
Vous
pouvez dormir, chaque nuit, en un nouveau lit,
Mais,
seigneur, et en vous le rappelant je pâlis,
N’ouvrez
jamais cette porte maudite et fatale. »
« Madame,
comme vous je suis triste et pâle,
Dis-je
à la princesse, et rien ne peut consoler
Mon
cœur qui vous verra bientôt vous envoler.
L’idée
de vous quitter m’assombrit et m’irrite,
Mais
avec des dames de votre mérite
Mes
chères princesses, je veux finir mes jours,
Et
si cette porte me privera de vos amours
Je
vous fais le serment qu’elle restera fermée.
Partez,
ne soyez point un instant alarmées,
Je
vous attendrai, je vivrai grâce à l’espoir
De
vous voir revenir et près de moi vous revoir. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
samedi 23 août 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LVII)
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