mercredi 20 août 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LVI)

HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE   CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LVI)

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
[NB: Nous ne pouvons afficher tous les liens pour des problèmes en rapport avec les gadgets et la mise en page du blog. Mais vous pouvez chercher manuellement les autres poèmes, ou visiter notre page Facebook. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée]

Je dis à ces dames qu’elles étaient toutes belles
Et également à mes yeux spirituelles,
Et que par conséquent je ne pouvais choisir
Car elles m’inspiraient toutes un amoureux désir
Et par leur noblesse une profonde révérence.
Celle qui me parlait me fit une révérence
Et me dit : « Nous sommes sûres de votre honnêteté,
Mais je vous conjure de ne point être arrêté
Par la crainte où je vous vois de nous déplaire.
Celle que vous choisirez, seigneur, ne va point faire
– Même si nous prétendons toutes à ce doux honneur –
De jalouses, et nulle n’enviera son bonheur.
Choisissez librement et avec assurance. »
Il me fallut céder enfin à ces instances ;
A celle qui me parlait je présentai la main,
Et elle me présenta la sienne. Avec entrain,
Les autres dames tous deux nous conduisirent
A un appartement qu’elles-mêmes nous choisirent
Et qui était digne d’une reine et d’un roi.
On nous laissa seuls dans ce magnifique endroit.
Le lendemain, les autres dames nous réveillèrent,
Me conduisirent au bain, ensuite m’habillèrent
D’un magnifique habit plus riche que le premier.
Les dames ne manquèrent point de me prier,
A la fin de cette journée agréable,
Avec douceur, comme leur maître vénérable,
De choisir parmi elles celle qui me plairait.
Pour ne vous ennuyer point, je vous dirai
Que je passai, mesdames, une année entière
Emplie de volupté, de cette douce manière.
Quand l’année fut finie, au lieu de revenir
Comme à l’ordinaire m’aimer et me bénir,
Les dames entrèrent, tristes et éplorées,
Dans mon appartement, et me dirent, navrées :
« Adieu, ô cher prince ! Adieu éternellement,
Il nous vous faut quitter. » Avec attendrissement
Je leur demandai d’où viennent ces noires larmes,
Pourquoi  ces adieux et ces soudaines alarmes.
« Ô, seigneur ! Me dirent-elles, plusieurs hôtes, avant vous,
Sont venus ici. Mais nul n’était aussi doux,
Aussi noble, et aussi bien fait que vous l’êtes.
A vous quitter, sire, nous ne sommes point prêtes,
Et nous ignorons de quelle manière nous pourrons
Vivre désormais sans vous et vous oublierons,
Car vous nous êtes cher comme le sont nos âmes
Et nous avons toutes pour vous la même flamme. »

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: