lundi 18 août 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LIV)

HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE   CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LIV)

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Dans la peau du mouton qu’ils me choisirent
Les dix seigneurs borgnes aussitôt me cousirent,
Me laissèrent sur place et revinrent à leur salon.
Le temps que j’attendis ne fut que pour moi long,
Et je vis, dans le ciel, le Roc apparaître,
Fondre sur moi et dans ses serres me mettre
Comme une proie qu’il croyait sans doute que j’étais.
Ce rapace énorme, certes, m’épouvantait,
Mais j’eus le courage, à son atterrissage,
De bien suivre de mes hôtes les conseils sages.
Impatient de me rendre au château, je pressais
Le pas, mais une marche pénible me lassait
Pendant une demi-journée longue et entière.
Du château je finis par voir la cime altière,
Il était mille fois plus majestueux et beau
Qu’on me l’avait dépeint, et comme un grand flambeau
Il reluisait, empli de pierres précieuses.
La porte était ouverte. Dans une cour silencieuse
Avec cent portes de beau bois de sandal
Et qui avait je ne sais quoi de triomphal,
Je passai, contemplant l’or magnifique
Et les escaliers qui, comme les notes d’une musique,
Etaient harmonieux, et allaient aux appartements.
Stupéfait et songeur, je marchais lentement,
Des magasins chargés de mille pierreries
Etaient répandus dans le jardin ; la causerie
D’exotiques oiseaux l’emplissait entièrement
De chants doux, comme les fleurs de parfums charmants.
Trouvant devant moi une autre porte ouverte,
J’y entrai, sans songer à ma cruelle perte,
Dans un salon où je vis avec éblouissement
Quarante jeunes dames me souriant doucement,
Vêtues magnifiquement, assises avec paresse,
Et dont la beauté est si enchanteresse
Que les poètes les plus accomplis peineront
A décrire leurs visages, leurs cheveux et leurs fronts.
Sans qu’elles n’attendissent des compliments qu’elles méritent,
Elles se levèrent en me voyant ensemble et vite
Et me dirent avec joie : « Soyez le bienvenu !
Pour nous, brave seigneur, vous n’êtes point un inconnu,
Et nous attendions un noble homme comme vous l’êtes.
A vous accueillir nous sommes toutes prêtes
Et espérons, hôte béni aux traits si doux,
Que vous ne nous trouverez point indignes de vous. »

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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