HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LIV)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Dans
la peau du mouton qu’ils me choisirent
Les
dix seigneurs borgnes aussitôt me cousirent,
Me
laissèrent sur place et revinrent à leur salon.
Le
temps que j’attendis ne fut que pour moi long,
Et
je vis, dans le ciel, le Roc apparaître,
Fondre
sur moi et dans ses serres me mettre
Comme
une proie qu’il croyait sans doute que j’étais.
Ce
rapace énorme, certes, m’épouvantait,
Mais
j’eus le courage, à son atterrissage,
De
bien suivre de mes hôtes les conseils sages.
Impatient
de me rendre au château, je pressais
Le
pas, mais une marche pénible me lassait
Pendant
une demi-journée longue et entière.
Du
château je finis par voir la cime altière,
Il
était mille fois plus majestueux et beau
Qu’on
me l’avait dépeint, et comme un grand flambeau
Il
reluisait, empli de pierres précieuses.
La
porte était ouverte. Dans une cour silencieuse
Avec
cent portes de beau bois de sandal
Et
qui avait je ne sais quoi de triomphal,
Je
passai, contemplant l’or magnifique
Et
les escaliers qui, comme les notes d’une musique,
Etaient
harmonieux, et allaient aux appartements.
Stupéfait
et songeur, je marchais lentement,
Des
magasins chargés de mille pierreries
Etaient
répandus dans le jardin ; la causerie
D’exotiques
oiseaux l’emplissait entièrement
De
chants doux, comme les fleurs de parfums charmants.
Trouvant
devant moi une autre porte ouverte,
J’y
entrai, sans songer à ma cruelle perte,
Dans
un salon où je vis avec éblouissement
Quarante
jeunes dames me souriant doucement,
Vêtues
magnifiquement, assises avec paresse,
Et
dont la beauté est si enchanteresse
Que
les poètes les plus accomplis peineront
A
décrire leurs visages, leurs cheveux et leurs fronts.
Sans
qu’elles n’attendissent des compliments qu’elles méritent,
Elles
se levèrent en me voyant ensemble et vite
Et
me dirent avec joie : « Soyez le bienvenu !
Pour
nous, brave seigneur, vous n’êtes point un inconnu,
Et
nous attendions un noble homme comme vous l’êtes.
A
vous accueillir nous sommes toutes prêtes
Et
espérons, hôte béni aux traits si doux,
Que
vous ne nous trouverez point indignes de vous. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
lundi 18 août 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LIV)
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