HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LIII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
[NB: Nous ne pouvons afficher tous les liens pour des problèmes en rapport avec les gadgets et la mise en page du blog. Mais vous pouvez chercher manuellement les autres poèmes, ou visiter notre page Facebook. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée]
Essayant toujours
de modérer ma furie,
L’homme qui me
parla me dit : « Seigneur, je vous prie
De méditer encore
une fois votre dessein.
Vous me semblez noble
et surtout vous êtes sain ;
Il ne me réjouit
point du tout de vous prendre
Votre seul œil
droit, et je vous supplie d’entendre
Raison ;
restez parmi nous comme vous le voulez
Et nous ne vous
dirons point de vous en aller,
Mais ne cherchez
pas à sonder davantage
Un secret que vous
dites pour garder être sage. »
Malgré
ce bienveillant et sombre avertissement
Que
le jeune homme me fit en me souriant doucement,
Je
m’entêtai et je restai inébranlable,
Et
les dix seigneurs, le voyant, quittèrent la table
Et
prirent un mouton qu’ils égorgèrent aussitôt.
Ils
me présentèrent ensuite le couteau
Et
la peau du mouton, et ils me déclarèrent :
« Prenez
ce couteau et gardez-le bien, frère,
Car
nous vous dirons à quoi il va vous servir.
Enveloppez-vous
de cette peau, pour vous ravir
Attendez
qu’un oiseau immense vous vienne,
Nommé
Roc, et dans ses serres vous tienne,
Croyant
que vous êtes un mouton. Ne tremblez point
Quand
il vous enlèvera jusqu’aux nues, bien loin
De
ces lieux. Attendez qu’enfin il atterrisse
Sur
la cime d’une montagne ; avant qu’il vous saisisse
Et
vous dévore, avec ce couteau acéré
Fendez
la peau afin de vous en libérer.
Quand
il verra que vous avez forme humaine,
Le
Roc s’envolera. Votre mort est certaine
S’il
revient de sa peur ; courez donc rapidement
Sans
vous arrêter, et après quelques moments
Vous
verrez un château d’une grandeur prodigieuse
Couvert
de plaques d’or et d’émeraudes radieuses
Et
d’autres pierreries qui reluisent au soleil,
Auquel
nul palais de roi sur terre n’est pareil.
La
porte en est toujours, seigneur, grande ouverte,
Entrez-y,
et vous vous étonnerez, certes,
De
ce que vous allez y voir. Il nous appartient,
Mais
à son sujet nous n’allons vous dire rien,
Hormis
qu’il nous coûte un œil et la pénitence
Que
vous nous avez vu faire avec violence
Car
nous y fûmes. Sachez, noble seigneur, aussi
Que
nous vous cachons de bien étranges récits
De
nos aventures sombres et extraordinaires
Dont
nous ne pouvons, pour le moment, satisfaire
Votre
curiosité qui vous pousse sans remords
A
partager ainsi notre malheureux sort. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
vendredi 15 août 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LIII)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: