mercredi 16 juillet 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XLVIII)


Histoire de trois calenders, fils de rois, et de   cinq dames de bagdad (partie XLVIII)


Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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« Madame, reprit le troisième calender,
Quand j’écoutais l’histoire de ce jeune homme amer,
Je raillais en moi-même les sinistres augures
D’une mort impossible et qu’on croyait sûre.
Je me jurai même de protéger ce garçon
De tous les périls et de toutes les façons,
Et lui dis : « Ne craignez rien, mon cher. Votre vie
Par nul homme ou monstre ne vous sera ravie,
Et je vous protégerai des ténébreux dangers.
Sachez que je suis un malheureux étranger
Qui des ondes a bravé la puissante rage
Et sur cette île a fait ensuite naufrage.
Je resterai à vos côtés quarante jours
Et m’embraquerai, à la fin de ce séjour,
Avec votre suffrage et de votre père,
Sur votre bâtiment pour revenir, je l’espère,
A ma patrie, avec votre aide et l’aide de Dieu. »
Le jeune homme, rassuré par ce discours soyeux,
Me remercia, et pour m’attirer sa confiance,
Je me gardai de dire avec bienveillance
Mon nom et que j’étais son prétendu tueur.
Jusqu’à l’heure où le jour nous cacha ses lueurs,
Nous nous entretînmes, moi et ma victime,
De mille choses, admirant son esprit sublime
Et croyant que sa mort n’était qu’une illusion.
Nous mangeâmes ensemble de ses provisions,
Et le lendemain, nous soupâmes et nous couchâmes
Et, pour passer le temps, aux échecs jouâmes.
Nous passâmes trente-neuf jours fort agréablement
Dans ce lieu souterrain et loin du firmament,
Où notre amitié en devint douce et forte.
Au quarantième jour le jeune homme, devant la porte,
Qui attendait de voir son père lui ouvrir
S’écria, fou de joie : « Je ne vais point périr
Grâce à Dieu, et aussi à votre assistance !
Mon père, pour vous montrer sa reconnaissance,
Vous aidera sans doute à retourner chez vous
Et comme vous l’avez été vous sera doux.
En attendant qu’il vienne et avant de lui plaire,
Je vous supplie, seigneur, de bien vouloir faire
Chauffer de l’eau, pour que je me lave le corps
Et sois en état de le recevoir d’abord. »

[A SUIVRE]

Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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