Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie XLIX)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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En souriant au
jeune homme, je lui vins en aide
Et fis chauffer de
l’eau jusqu’à ce qu’elle fût tiède
Puis l’en lavai
moi-même, et il alla dormir
Dans son lit
préparé par mes soins sans frémir.
A son réveil il me
demanda : « Mon bon maître,
Pourriez-vous
m’apporter du melon et du sucre
Pour me
rafraichir ? » Sans que je ne fusse long,
Je lui choisis,
pour lui plaire, le meilleur melon,
Et afin que cette
collation fût prête,
Je cherchai un
couteau. « Mon seigneur, sur ma tête,
Me dit-il, il y a
une corniche, il est dedans. »
Je le trouvai,
mais dus le prendre avec mes dents
Tellement il était
haut ; par mésaventure,
Mon pied
s’embarrassa dans la couverture
De telle sorte que
je tombai malheureusement
Sur le pauvre
jeune homme qui au même moment
Périt, la lame au
cœur, la poitrine sanglante.
Horrifié, je
poussai des cris d’épouvante
En me frappant la
tête et pleurant de douleur
Et me jetant par
terre, frappé par ce malheur
Que j’évitais et
que je croyais impossible.
« Hélas !
M’écriai-je. Ô, destin impassible !
Aucun homme contre
tes arrêts ne peut lutter,
Le trépas nous
guette et nul ne peut l’éviter !
Il ne restait à ce
jeune homme que quelques heures,
Et il faut que
maintenant à cause de moi il meure
Bien que j’aie été
son farouche protecteur !
Affreuse ironie
dont le sort est l’auteur !
Ô, Seigneur,
pardonnez ma sombre colère,
Si je suis
coupable, prenez mon âme amère
Et
ne souffrez point que je vive plus longtemps.
C’est
sans doute l’éternelle géhenne qui m’attend
Après
ce crime, et je ne suis qu’un misérable
Qui
pleure devant vous, Dieu bon et vénérable. »
Après
quelques moments, je cessai de gémir,
Voulant
quitter ces lieux qui me faisaient frémir,
Où
je pourrais être surpris par un père
Dont
je méritais le châtiment sévère,
J’abaissai
donc la grosse pierre, et la recouvris
De
terre, puis de ces lieux où un jeune homme périt
Sortit,
torturé par les remords et ma faute,
Gémissant
encore et pleurant à voix haute.
Je
vis tout à coup, de loin, le bâtiment
Qui
venait reprendre, hélas, sans sentiment !
Le
jeune homme, et dont la vue grandit mes alarmes
Et
me fit réfléchir au milieu de mes larmes
Sur
le parti à prendre : simplement m’en aller
Ou
avouer mon crime au père et lui parler.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
mardi 22 juillet 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XLIX)
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