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le vieux lion Sous un figuier cassé, le lion se repose Et dans ses yeux reluit une flamme rose : Ce qui reste de sa force et de sa santé ! Jamais, pourtant, la mort n’avait épouvanté Ce grand dormeur de la jungle, dont la crinière S’effiloche et s’éteint comme une lumière ; Jamais il n’avait craint, toujours il était craint, Les mouches aujourd’hui, autour de son grand rein Et de son grand mufle, incessamment bourdonnent ; Avec leurs yeux rouges qui presque rayonnent, Les hyènes, les vautours, marabouts et chacals, Attendent sans férir que le moment fatal Vienne, et qu’ils profitent de leur proie royale Qui était terrifiante et jadis était mâle ! Et la vie continue, pourtant, et va toujours, Les fleurs s’épanouissent et les arbres sont lourds, Les singes voyagent, légers dans les lianes, Tout vit, alors qu’hélas, tout le condamne ! Ses grandes pattes tremblent, et le doux vent en deuil Berce ce symbole décadent de l’orgueil ; Il ne peut plus rugir et n’a plus de force, Son lionceau, qui était derrière une écorce, Vient jouer avec lui, et ses yeux de père S’allument tour à coup, emplis de lumière. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2201.
jeudi 4 décembre 2025
Le vieux lion
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