Les voyageurs
Cherchant un
abri lointain, ils errent,
Leurs sacs au
dos et devant eux leurs chiens,
Hommes et femmes
qui partout n’ont rien
Et dont la
demeure est toute la terre ;
Ils dorment sous
les ponts, devant les fleuves,
Dans les
souterrains et sur les trottoirs,
Et partout où l’on
passe on peut les voir,
L’œil luisant
comme une pièce neuve,
Brûlés par le soleil,
faméliques,
Châtiés par le
monde et les éléments !
On ne sait
pourquoi, on ne sait comment
Ils vivent,
êtres écrits en italiques,
Marginaux,
vastes fautes d’orthographe
Tombées dans
cette prose de l’humain
Et solécismes
qui font leur chemin
En souillant le
divin paragraphe !
Tous ont un but,
une ambition, un rêve ;
Eux, il leur
suffit de trouver, la nuit,
Un peu d’herbe
ou un pavé loin du bruit,
Avant que le
soleil ne se lève,
Pour dormir
jusqu’à l’aurore suivante
Comme l’oiseau
fatigué dans son nid,
D’un sommeil léger
et jamais fini
Que toute la
société épouvante.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
vendredi 29 juin 2018
Les voyageurs
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