L'ange du berceau
Tandis que l’enfant
paisiblement dort
Dans son berceau
où l’aurore sommeille,
L’ange gardien
qui sur ses jours veille
Ne peut le
sauver du funeste sort.
Il contemple avec
pitié ce corps frêle
Qui tombera
malade et vieillira
Et qu’un jour le
Destin assaillira
Comme les ruines
d’une citadelle ;
Il contemple
avec effroi cet esprit
Que n’assombrit
aucun pesant nuage,
Qui s’emplira de
pensées et d’ombrages
Comme un grand
arbre de ses fruits pourris ;
L’ange contemple
l’âme parfumée
De ce petit être
à peine vivant,
Qui s’envolera
souillée dans le vent
Comme une lourde
et toxique fumée,
Et dit à Dieu :
« Pourquoi cette lueur ?
Pourquoi faire
rayonner cette aurore
Que la vaste
nuit de ce monde abhorre ?
Quel est le but
de cet enfant, Seigneur ? »
Et l’ange triste
bénit l’enfant rose
Qui demeure
paisible et silencieux,
Et s’envole
avant le jour jusqu’aux cieux,
Le cœur empli de
ténébreuses choses.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
lundi 4 juin 2018
L'ange du berceau
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