CONTE: LE FORGERON MISÈRE (PARTIE Vi)
VI. La deuxième ruse du forgeron Misère
Le diable, après avoir beuglé, maudit,
juré,
Demandait pardon au bonhomme déluré
Qui lui dit : « Si tu veux
sortir d’ici, diable,
Tu m’accorderas dix années agréables,
Ou tu demeureras jusqu’à la fin des
temps
Prisonnier de ce siège et toujours
mécontent. »
« Promis ! promis ! cria
le diable, Misère,
Mon bon ami, il faut que tu me libères,
Le monde sans diable est comme un monde
sans Dieu.
Allons, libère-moi de ce siège, mon
vieux. »
Misère délivra le diable, et le soir
même
Se remit à vivre comme un roi sans
diadème,
Buvant, mangeant, faisant de dispendieux
achats,
Jetant tout son argent à chien et à chat,
Se réveillant toujours les poches bien
pleines.
Dix années passèrent, joyeuses et sereines,
Et un jour le diable vint voir le
forgeron,
Comptant bien se venger de son premier
affront
Et cette fois ne point prendre la fuite,
Une horde de diablotins à sa suite.
« Eh bien l’ami, lança-t-il, je
crois que chacun
Aura cette fois ce qu’il mérite, coquin !
J’ai amené mes gens, et ton siège
funeste
Ne servira à rien, à rien ! Allons,
leste !
Tu connais le chemin. » « Mon
ami, cette fois
Je te suivrai, car je n’ai pas vraiment
le choix.
Permets que j’embrasse ma famille et je
vienne,
Si tu t’ennuies, toutefois, toi et la
tienne,
Montez sur ce pommier dont les fruits
sont pesants
Et comme des soleils dans leurs branches
luisant. »
Les diablotins allèrent en cueillir et
leur père
Sous le regard moqueur du forgeron
Misère.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
mercredi 9 mai 2018
Conte: Le forgeron Misère (Partie VI)
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