CONTE: LE FORGERON MISÈRE (PARTIE iv)
IV. Le deuxième visiteur qui vint voir le forgeron
Trois jours après, Misère était à l’ouvrage,
Quand un étranger, qui n’était pas des
parages,
Se présenta chez lui : « Adieu,
forgeron. »
« Adieu » « Que fais-tu
donc ? » « J’ai la sueur au front,
Je travaille, étranger. » « Bien !
Il faut que je sache
Quelque chose. » « Oui, quoi ? » « Rien
à moi ne se cache,
Et on m’a rapporté qu’un soir, sous ton
toit,
Tu as logé quelqu’un d’important chez
toi. »
« Eh bien, on ne t’a pas menti. » « Quel
bénéfice
As-tu tiré de ta bonté ? »
Sans artifice,
Misère répondit : « Rien » « As-tu
réclamé
Quelque chose ? » « Non,
rien » « Quoi ! pauvre et affamé,
Tu n’as rien demandé ! Tu
restes misérable !
Écoute, mon garçon : moi, je suis le
diable.
Si tu promets de me donner ce que je
veux
Je te rendrai riche. Tes arrière-neveux
Et les leur, et les leur, pendant toute
leur vie,
Ne pourront dépenser ton or. As-tu envie
De devenir aussi riche ? » « Oui,
mais d’abord
Que veux-tu ? » « Tes
poches d’argent ainsi que d’or
Remplies, tu ne seras plus un pauvre
hère
Et tu porteras mal ton nom, bon Misère,
A une condition : dans dix ans tu
es mien. »
« J’accepte », dit Misère. « Et
moi je reviens »,
Dit le diable, un sourire éclatant aux
lèvres.
Misère, devenu soudain riche, avec
fièvre
Dépensait son argent, se donnant du bon
temps,
Vivant comme un seigneur, toujours vert
et content,
Allant aux tavernes et revenant des
fêtes,
Achetant des valets, des terres, des
bêtes,
Rendant heureux sa femme ainsi que ses
enfants,
Toujours riant, toujours souriant et
triomphant.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
lundi 7 mai 2018
Conte: Le forgeron Misère (Partie IV)
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