LA solitude d'orphée
Tel un oiseau
tardif qui vient chanter le soir,
Dans la vaste
forêt Orphée se lamente,
Et l’incommensurable
ombre le tourmente,
Bandeau qui l’empêche
de chanter et de voir.
Sa lyre qui
charmait autrefois l’univers,
La lyre d’Apollon,
n’a qu’une seule corde !
Il n’a qu’un mot
et au cœur, et c’est : « Miséricorde ! »
Et quand il
passe comme un nuage d’hiver
En pinçant sa
corde muette avec le doigt,
Aucun arbre pour
lui désormais ne s’incline,
Tous les oiseaux
s’enfuient, et les bêtes chagrines
Ne reconnaissent
plus le poète, leur roi ;
Les prés ne
verdissent plus sous ses sombres pas,
Les roses demeurent
fermées comme la porte
Du monde
merveilleux des belles choses mortes
A laquelle
Orphée frappe, inconsolable et las,
Voyageur essoufflé,
fatigué, terrassé,
Qui marche dans
le bois empli de mirages
Et qui pour
vivre n’a plus assez de courage,
Hormis dans le
rêve et hormis dans le passé.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
jeudi 31 mai 2018
La solitude d’Orphée
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: