LE MAuvais sentier
Louis Janmot, Le Mauvais Sentier (1854)
Où
allez-vous ainsi en rêvant et en tremblant,
Gravissant
l’escalier de votre destinée ?
Revenez
à votre nid bien chaud, oiseaux blancs,
Tout
empli de branches pour vos jeunes années !
Les
deux enfants s’en vont dans la vaste clarté
Sous
les sombres regards de leurs professeurs graves,
Pareils
à des statues raillant la liberté
Et
les jeunes rêves de ces petits braves,
Comme
Neptune armé de son trident doré
Ils
tiennent, menaçants, leurs sinistres baguettes,
Et
tiennent à l’autre main les pensums abhorrés,
Personnifications
du Danger qui guette,
Une
vieille femme, peut-être la maman,
Contemple
l’ascension de ces âmes errantes
Cherchant
quelque chose dans le bleu firmament
De
nouveaux soleils et des fleurs différentes,
Reliques
de la Mort dans l’autel du Destin,
Des
squelettes, cachés dans l’ombre derrière elle,
Rappellent
que les vers attendent leurs festins,
Que
la vie est une chose éphémère et frêle,
Un
hibou attentif, sur un arbre rassis,
Imite
les sages, profond et taciturne,
Pareil
aux monarques sur leurs trônes assis,
Et
pour s’envoler loin attend l’heure nocturne.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
mercredi 22 mars 2017
Le Mauvais Sentier
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