la mangeuse d'opium
Titre du tableau et nom de l’artiste inconnus
Oubliant les affres de l’ennuyeuse vie,
La charmante opiomane à l’univers ravie
Et qu’emporte l’opium sur son nuage bleu,
S’envole lentement dans des ciels fabuleux.
Son sombre narguilé s’enroule d’être d’elle,
Pareil à un serpent dangereux et fidèle
Qui caresse son corps poreux et ramolli
Et qui n’est pas de chair mais de marbre poli,
Insondable statue de la divine Extase !
L’ivresse, feu de joie, reluit et l’embrase,
Incendiant son esprit sans force et sans dessein,
Couchée sur ses doux et voluptueux coussins
Qui semblent la manger et dans leur tendre abîme
L’emporter voracement sur leurs ailes sublimes !
La beauté rêve avec délice, ce soir-là.
Son esprit est brisé, tous ses membres sont las –
La volupté est un fardeau comme les autres.
Dans le tombeau de son lit elle se vautre,
Abîme de senteurs, profond comme la mer,
Cadavre parfumé sans bijoux et sans fers,
Et ses oiseaux chantent leur frêle mélodie
Comme pour endormir sa douce maladie.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2103.
mardi 7 mars 2017
La mangeuse d'opium
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