lundi 6 mars 2017

Hercule et Omphale

HERCULE et omphale

Gustave Boulanger, Hercule aux pieds d’Omphale (1861)

Soumis à sa beauté triomphale,
Hercule gémit aux pieds d’Omphale,
Tel Nona le sort des générations,
Filant sa laine avec vénération.

Portant sa nébride aux odeurs infâmes
Et Hercule ses vêtements de femme
Qui se sont déchirés en cent lambeaux
D’eux-mêmes, rien qu’en tombant sur sa peau,
Omphale sourit et a l’œil radieux
En appelant sa beauté le demi-dieu
Et en le pinçant comme un esclave.
Pour se purifier d’un forfait, le brave
Est condamné à trois années de fers,
Lui dont Cerbère tremble en enfer 
Et tous les monstres hideux de la terre !
Son humiliation, comme un mystère,
Torture son esprit qu’a obscurci
La folie, lorsque, le cœur endurci
Il a tué toute sa famille.
Une larme invisible dans son œil brille,
Accablé maintenant jusqu’à la mort
Du pesant fardeau des sombres remords
Qu’il porte comme Atlas porte le monde
Et comme un grand vaisseau la mer profonde.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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