le crime de clytemnestre
Pierre-Narcisse
Guérin, Clytemnestre hésitant avant
de frapper Agamemnon endormi, 1817
Tandis
qu’Agamemnon, las de la guerre,
Se
repose, accablé de cauchemars,
Clytemnestre,
qui comme un spectre erre,
Tremble,
armée de son sinistre poignard.
Égisthe lui
murmure à l’oreille
La
vengeance, la haine et le forfait ;
Aux
terribles somnambules pareille,
La
gorge nue et les cheveux défaits,
Elle
songe à sa pauvre Iphigénie
Sacrifiée
pour Hélène et pour Ilion,
Et
son amant, son ténébreux génie,
Entend
rugir, comme les lointains lions,
Son
immense cœur blessé de mère
Qui
veut châtier ce père criminel,
Au
nom de la jeunesse éphémère
De
sa chaste fille au nom éternel !
Comme
un serpent pernicieux, Égisthe,
Pour
l’enivrer de son venin mortel,
Siffle
dans ce cœur furieux et triste
D’Artémis
maudissant tous les autels,
Et
Clytemnestre, sans assurance,
Les
pieds nus pour ne point faire de bruit,
Continue
cependant son errance,
Et
son œil empli de meurtre reluit.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
vendredi 2 décembre 2016
Le crime de Clytemnestre
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