LEs âmes mortes
Peter Nicolaï
Arbo, Les Âmes des Morts (1867)
Comme
des flots puissants, les yeux pleins de flammes,
Les
âmes nombreuses des trépassés maudits,
Echevelés
et nus, hommes, vieillards et femmes,
Déferlent
contre les portes du Paradis.
Ils
ne le savent pas, mais elles sont bien closes,
Et
ils s’y briseront comme sur un écueil,
Et
elles sont fermées comme de pâles roses
Qu’abhorre
le soleil, dormant dans leurs cercueils.
A
pied, volant sur des destriers squelettiques,
Se
jetant des pierres, rêvant et s’insultant,
Courant
sur les nuées, ces morts acrobatiques
Continuent
à errer, courroucés et haletants !
Les
frères maudissent les frères, les mères
Maudissent
leurs enfants, et les maîtres leurs chiens,
D’un
sinistre océan écumes amères,
Souillées
par mille boues, misérables vauriens !
Ils
tomberont bientôt dans le précipice
Qu’ils
ne voient pas, pareils à des neiges d’hiver,
Et
courront encore, car tel est leur supplice,
Loin
d’autres paradis, dans d’autres univers.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
mercredi 23 novembre 2016
Les âmes mortes
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: