mardi 22 novembre 2016

Le Labeur de Cupidon

Le labeur de cupidon

Charlotte Wyllie, A Labour of Love (?)

Pâle bien qu’il ne soit qu’un enfant,
Cupidon fatigué aux ailes blanches
Des roses fermées coupe les branches 
En se souvenant de ses temps triomphants.

Les cœurs, devenus durs comme des rochers,
Ne frémissent plus de ses vaines flèches,
Et il erre, hagard et la gorge sèche,
Ne pouvant voler et las de marcher,

Dans le monde farouche et ténébreux
Qui était empli de ses victimes,
Epris jadis de ses charmants crimes
Et qui chantait des poèmes nombreux !

Il assaille le soleil et le vent
Avec ses flèches acérées qui tombent 
Brisées ou embrasées dans leurs tombes,
Et il y cherche du sang en rêvant

Avec de sombres regards douloureux,
Mais comme ses ailes immaculées,
Emoussées, profanées, cassées, brûlées,
Elles n’ont percé aucun amoureux !

Et le pauvre Cupidon qui gémit
Dans son éternelle solitude,
Joyeux et espiègle d’habitude,
De la mort de l’amour fatal frémit.


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: