lundi 28 novembre 2016

Le rêve de Pandore

Le rêve de pandore

Jules Lefebvre, Pandore (1882)

Pandore, vierge blanche et ingénue,
Sur son rocher contemplant les noirs flots,
Rêve toute seule, la nuit venue,
En tenant sa boîte emplie de sanglots.

Elle ne sait pas qu’elle fut créée
Par les dieux terribles et vengeurs ;
Calme et pourtant sans raison effrayée
Devant l’océan comme elle songeur,

Elle ne sait pas que sa sombre boîte
Contient la Folie, la Passion, la Faim,
Le Vice hagard, la Misère qui boite
Et d’autres fléaux sans noms et sans fin,

Et brûle d’ouvrir cette chose immonde
Dans laquelle est caché, présent odieux,
Le crépuscule immense du monde
Qui obscurcira le soleil radieux !

Une étoile luisant sur sa tête
Comme dans un blanc firmament de chair,
Elle ignore que d’affreuses tempêtes
Grondent dans son présent fatal et cher,

Et d’un geste terrible et candide
Sur sa boîte pose sa blanche main
En entendant rouler les flots rapides
Et soupirer tous les maux des humains. 


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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