lundi 21 novembre 2016

La Tempête

La tempête

Ary Scheffer, La tempête (1820)

Un vieux, des épouses, des enfants et un chien
Sont venus contempler les flots qui gémissent,
Pareils à des spectres menaçants et anciens
Qui, quand la nuit tombe, grondent et grandissent !

Les femmes attendent leurs époux laborieux,
Partis dès le matin, qui bravent les ondes,
Victimes peut-être des sombres flots furieux
Et perdus dans la mer immense et profonde !

Sur chaque flot elles se penchent en écoutant
Son rugissement lugubre, errant et monotone,
Et guettent en tremblant, en rêvant et en doutant,
Les cris de leurs époux dans l’océan d’automne.

Les enfants, effrayés pour d’obscures raisons,
Devant les sombres flots appellent leurs pères
Pour qu’ils en sortent et qu’ils reviennent à la maison
Caresser leurs têtes mignonnes et si chères,

Et les fidèles chiens, qui ne peuvent parler,
Font retentir en chœur leurs aboiements sonores ;
Comme les flots voleurs ils voudraient déferler
Pour sauver leurs maîtres partis dès l’aurore. 


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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