La danse de zalongo
Ary Scheffer, Les femmes souliotes (1827)
Sur le mont de Souli, leur fier foyer,
Les Souliotes, crânes montagnardes
Qui ne verront plus leurs prés verdoyer
S’apprêtent à mourir, calmes et hagardes.
Vaincues par les farouches Ottomans,
Houle qui ploie tout et que rien n’arrête,
Elles insultent l’ennemi alarmant
Du haut de leur auguste retraite,
Et vont bientôt sauter dans l’Achéron
Et se noyer dans ses sombres ondes,
Pour aller, donnant l’obole à Charon,
Aux enfers d’Hadès, dans la nuit profonde !
Comme leur frère, le moine Samuel,
Elles préfèrent la mort à la honte ;
Nues, sans armes face aux guerriers cruels,
Elle descendront avant qu’ils ne montent !
Feu tombant tout à coup des vastes cieux,
Ali Pacha a saccagé l’Epire ;
Elles ne reverront plus leurs dieux
Et leurs chaumières où le feu expire ;
Elles contemplent, guerrières ailées,
Le cœur navré, avec zèle et douleur,
Ce qui reste de leur patrie brûlée,
Respirant sa fumée comme une fleur.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
lundi 14 novembre 2016
La danse de Zalongo
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