lundi 12 septembre 2016

Le Cauchemar

le cauchemar 

Johann Heinrich Füssli, Le Cauchemar (1781)

Quand le cauchemar, bête immonde et sombre
Vient soudain appesantir le sein blanc
De sa victime dormant dans l’ombre,
Pour opprimer, la nuit, son coeur tremblant,

Qui viendra la sauver des ténèbres ?
Sa robe soyeuse semble un linceul,
Son esprit vagabonde et erre seul
Dans les bois profonds, sous des cieux funèbres !

La bête, sur son sein, semble pensive ;
Ce gnome hideux est un monstre nombreux
Sorti du précipice ténébreux
Pour contempler sa victime chétive ;

Le cauchemar est vrai ! Mille choses immondes
Enfermées dans les prisons de l’enfer,
Briseront soudain leurs sinistres fers
Et viendront assiéger le monde !

Un cheval à la crinière embrasée, 
Bête formidable venue d’ailleurs,
Contemple la jeune fille, railleur,
Par le sommeil et l’ombre apprivoisée,

Et semble attendre qu’elle se réveille
Pour la ravir et pour la tourmenter,
Et loin du monde soudain l’emporter
Au fond de la géhenne vermeille.


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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