mercredi 14 septembre 2016

L'Inquisition

L'inquisition

Johann Heinrich Füssli, L’Inquisition (1806)


Armée d’une épée et d’une flamme,
L’Inquisition au ténébreux regard
Impassible et dangereuse femme
Dont l’auréole est un vague brouillard,

Foule, le pied nu, sa pâle victime
Qu’elle aime entendre prier et gémir,
Faisant taire son cœur qu’elle opprime,
Martyre enchaînée qui semble dormir !

Sa cape sombre descend sur le monde
Comme une nuit de cauchemar et d’horreur
Faisant pleuvoir l’ignorance immonde,
Le fanatisme et la mortelle erreur ;

Un prêtre hideux brandit, derrière elle,
Comme elle son épée, sa croix de bois,
Et ce monstre, qui semble un enfant frêle,
Contemple, caché, le monde aux abois,

Les bûchers reluisants, les noirs supplices,
Et il semble effrayé par ces tourments
Et de voir le châtiment et le vice
Choir ensemble du vaste firmament

Comme une pluie lourde, éternelle et forte,
Tandis que ses yeux de chat, sulfureux,
Voient de l’éden se fermer les portes
Et gémir ici-bas les malheureux.


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: