CONTE: pedilestu et mustaccina
A sa petite
chatte un petit chat demande :
« Veux-tu
manger des noix et de belles amandes ?
Viens au grenier
avec moi, Mustaccina. »
Avec Pedilestu,
qui trois fois y dîna,
Mustaccina alla.
« Il faut que tu casses,
Lui dit le chat,
sans que tu n’en sois lasse,
Toutes les
amandes avant de les manger. »
« Oui »,
dit-elle, mais en mangea sans y songer
Si bien qu’une
amande resta prisonnière
De son gosier,
sentant son heure dernière.
Il fallait donc
que son bon ami, sans retard,
Pour graisser
son gosier lui apportât du lard.
Mais l’armoire
où était le lard était fermée
Et du sort de la
chatte était peu alarmée.
« Ouvre-toi,
armoire ! cria le chat hagard,
Mustaccina
mourra, et il lui faut du lard. »
« Je ne
puis, répondit la profonde armoire ;
Va dire au
serrurier, même s’il fait nuit noire,
De te faire une
clef ». Sans se faire prier,
Pedilestu alla
pour voir le serrurier.
« Donne-moi
de l’argent, lui dit l’homme au vieil âge,
Si tu en veux,
va voir le marchand de fromage. »
Pedilestu alla
rapidement au marchand
Le suppliant
pâlement et de l’argent cherchant.
« Il me
faut du lait : va en demander aux vaches. »
« Pour
sauver mon amie, il faut que je tâche
De trouver du
bon lait. Ô vaches, donnez-m’en ! »
« Demande
de l’herbe au pré radieux et aimant. »
Le pré dit au
pauvre chat : « Prie Dieu le Père
D’envoyer de la pluie. »
« Ô Dieu ! Je désespère,
Pria Pedilestu,
faites pour moi pleuvoir,
Mustaccina se
meurt, il est de mon devoir
De la sauver,
Seigneur ! Ayez pitié d’elle ! »
Le Seigneur eut
pitié. Des nuées rebelles
Il fit tomber la
pluie sur le chat éploré.
Pedilestu alla à
sa chatte, effaré,
Mais, hélas !
il trouva la pauvre bête morte.
Il pleura bien
longtemps cette cruelle perte
Et pour se venger,
le mélancolique chat
Du serrurier ne
prit plus désormais les rats ;
Ils devinrent
tellement nombreux qu’ils dévorèrent
Le serrurier,
une nuit, et s’en allèrent.
Notre serrurier
mort n’acheta plus jamais
De fromage au marchand,
ruiné désormais.
Les vaches, n’étant
point soignées, maigrirent,
Et toutes les
herbes du pré sec périrent.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
lundi 13 juin 2016
Conte: Pedilestu et Mustaccina
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Ma grand mère avait 2 chats, un mâle et une femelle qui s'appelaient ainsi.. Je suis content de retrouver cette histoire.
RépondreSupprimerTout le plaisir est pour moi d'avoir éveillé ce souvenir en vous.
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