CONTE: LES TROIS pommes de Mariucella (PARTIE I)
I. Ce qui arriva à Mariucella quand son père se
remaria
Un homme, après
avoir par le monde cherché
Et pendant
plusieurs mois voyagé et marché
Alors qu’on s’étonnait
de sa sombre folie,
Prit pour épouse
une femme douce et jolie
Qu’il aima comme
elle lui semblait le chérir.
Neuf mois
passés, leurs feux ardents firent mûrir
Une fillette
aussi belle que sa mère
Et que
Mariucella ses parents nommèrent.
Lorsque l’enfant
n’eut plus besoin d’allaitement,
Sa mère
disparut. Ignorant complètement
Ce que son
épouse devint, le triste père
La chercha sans
succès. Puissant et prospère
Pour demeurer
veuf, comme s’il voulait se punir,
On le vit après
des mois de nouveau s’unir
Cette fois à une
femme riche et laide.
On ironisait : « Que
Dieu le tout-puissant l’aide ! »
Neuf mois après,
cette femme la vie donna
A une fille qu’on
appela Dinticona
Qui comme le
péché était repoussante.
Pour qu’on oubliât
sa laideur aveulissante
Et ne point
contempler sa sombre pâleur,
D’habits qui
comme le ciel changeaient de couleur
Sa mère la
parait, et de boucles d’oreilles
Formées de deux
diamants pesants et sans pareilles.
Mais rien n’était
plus vain que tous ces ornements
Qui ne faisaient
perdre à nul le discernement
Et rendaient sa
laideur plus épouvantable
Et la beauté de
sa sœur plus redoutable ;
L’une comme l’autre,
on n’osait les regarder
Ou à leur parler
sans flatteries se hasarder,
Mais la mère
voyait qu’on préférait la belle
A sa laideron,
chose qui était naturelle,
Et jalouse d’elle
bien souvent maltraitait
Mariucella qui
mal habillée qu’elle était,
Ne mangeant que
très peu et se faisant battre,
S’embellissait,
ce qui fâchait sa marâtre.
Elle ne lui
montrait que de la cruauté
Et comme pour
châtier et flétrir sa beauté
L’envoyait
garder tous les matins les vaches,
Et elle
obéissait sans jouer la bravache
Quand elle lui
donnait chaque jour à filer
Du grossier poil
de chèvre, afin de mutiler
Ses mains
blanches, alors que sa fille pleureuse
Avait du beau
lin fin et était heureuse.
Un jour, la
marâtre dit à Mariucella :
« Prends ce
poil et ce file-moi tout cela
Ou tu seras
battue comme tu le mérites
Si tu désobéis
ou si tu m’irrites. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
mercredi 8 juillet 2015
Conte: Les trois pommes de Mariucella (Partie I)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: