jeudi 21 novembre 2013

Les pyramides



Les pyramides

Ô, pyramides que le temps et le vent rongent !
Vous êtes debout dans le désert, comme des songes
Faits par des voyageurs, ô, rêves oubliés
D’éternelles splendeurs, immenses et humiliés !
Souvenirs à la fois tristes et énormes !
Dans vos profondeurs, maints monstres ailés et difformes,
Féroces et pensifs, sommeillent sombrement,
On les entend, des fois, qui respirent âprement
Noirs et pareils à des agonisants qui râlent ;
Dans leurs sarcophages fermés, les momies pâles
Ont les yeux ouverts et fixent le vague tableau
Des ténèbres voilant leurs antiques tombeaux.

Vous vous dressez, hautains, constructions altières,
Des héros imitant les poses fières,
Tombes mais qui semblez braver la blême mort
Et que les siècles minent, pareils à des remords !


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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