mardi 22 octobre 2013

Réclusion



Réclusion

Loin du sombre tumulte des villes,
Dans une forêt aux rivières tranquilles
Vaste comme la mer et le firmament,
Où l’on n’entend qu’un vague frémissement,
Et, rêvant de baisers, de lèvres amies,
Des princesses aux joues roses sont endormies ;
Sous un arbre chenu aux verts soupirs
Je veux dans les ténèbres m’assoupir,
Eclairé par les radieuses étoiles,
Pareil aux héros d’une bucolique toile,
Sans bouger, demeurant éternellement
Caché dans mon abri calme et charmant !
Nul oiseau ennemi de la solitude
Ne viendra troubler ma douce quiétude,
Et je n’entendrai que l’écho profond
Et que les cordes de ma lyre font
Quand mes doigts amoureux les caressent
Avec mélancolie et paresse,
Réveillant moultes naïades en sursaut
De leurs paisibles et éternels berceaux
Et endormant maintes autres créatures
Dans la couche de la rêveuse nature.



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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