Hymne à une mer d'hiver
Ô, mer qui s’agite
et qui gronde
Dans la nuit
ténébreuse et profonde
Voilant la terre
comme un linceul énorme !
Maints monstres
curieux et difformes,
Amants des houles,
des marins ennemis,
Dans ta couche
sombre sont endormis
Et attendent là,
éternellement,
Ténébreux,
attentifs et alarmants !
Tu braves, étrange
et surhumaine,
Les mortels et
leur arrogance vaine ;
On ne sait –tant tes
gouffres nous attirent–
D’où te vient ce
mystérieux sourire
Qui semble railler
l’univers entier !
Tu rugis
éternellement, sans pitié,
En chantant un
chant rauque et ennuyeux ;
Tu as autant de
lèvres que d’yeux,
Tu murmures et tu
nous observes
En riant avec la
même verve
De nos voiles et
de nos rêves de trésors,
Des pirates et des
conquistadors,
De nos Troies et
de nos Nouveaux Mondes !
Nul Ulysse et nul Cortés
ne sondent
Tes noires et
ironiques profondeurs
D’où on entend un
long soupir railleur
Monter comme une
fatale musique
Ou les vers d’un
poète antique
Qu’il chante en
errant dans les grands bois,
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
mercredi 30 octobre 2013
Hymne à une mer d’hiver
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