mercredi 9 octobre 2013

Métamorphose



Métamorphose

Dieu, avant j’errais, poète sombre,
Loin de votre aurore qui reluit,
Mon cœur n’était qu’une nuit,
Mon esprit n’était qu’une ombre ;

Arrogant et fier de ma lyre,
Je raillais toutes les religions,
Et je riais des Passions,
Des Exodes et des Hégires,

Pour moi, la radieuse nature,
Le ciel bleu, le monde infini
Et l’oiseau blanc aux chants bénis
Etaient des équations obscures !

« C’est au néant que tout ramène ! »
Disais-je avec ressentiment,
Et mon âme songeait tristement
A la Tragédie humaine,

« Bons ou mauvais, les hommes meurent
Et seront rongés par les vers,
Et rien dans ce morne univers,
Hormis le souvenir, ne demeure,

« Et même les morts, on les oublie !
Pour s’envoler loin du néant,
Il faut que nos noms soient géants ! »
Pensais-je avec mélancolie

Et courroux, pareil à Achille
Epris des illustres combats,
En songeant que tout ici-bas
Est éphémère et débile !

Mais, Dieu, à mon cœur qui souffre
Vous avez doucement souri
Et vous m’avez soudain guéri
De la maladie du gouffre,

Pour que je déploie mes ailes
Loin des tragiques profondeurs,
Amant des rayons, des odeurs
Et des aurores éternelles !



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: