L’amour de Mahomet
Dans sa demeure s’était,
dès l’aurore, réuni.
Il leur parlait de
Dieu et de sa clémence,
De l’homme petit
et de l’univers immense,
Des ombres du
tombeau, du radieux firmament,
De la géhenne
terrible, du paradis charmant,
Et son œil, doux
quand il décrivait les délices,
Devenait rouge
quand il décrivait les supplices.
Il leur disait : « Sachez
qu’à Dieu tout appartient !
L’homme n’est qu’un
peu de poussière, et il revient
Après avoir vécu,
à la poussière !
Seuls les justes
verront reluire la lumière
Du dieu éternel,
du dieu tout-puissant et vrai !
Ô, vivez
doucement, mais soyez aussi prêts
A mourir en ayant
la foi, et soyez sages !
Quand l’heure
promise viendra, vos mains et vos visages,
Vos pieds et votre
peau parleront pour vous !
La clémence d’Allah
égale son courroux,
Il sait tous les
secrets que vos bouches cachent ;
Ô, vous qui m’écoutez !
Que chacun de vous sache
Que moi-même,
prophète que vous envoie le ciel,
Et à qui, dans l’ombre,
a parlé Gabriel,
Que moi-même,
Mahomet, je tremble de déplaire
Au Seigneur
tout-puissant, et je crains sa colère !
Nous ne sommes qu’un
peu d’ombre, et nous errons
Bénis ou maudits,
en courbant nos sombres fronts
Devant Dieu qui
créa le ciel et la terre
Et qui de nos cœurs
sait les ténébreux mystères !
Chantez ses
louanges, priez-le à genoux,
Si une lueur de sa
foudre tombe sur nous,
Elle terrassera
toutes les créatures !
Que vos cœurs soient
bons et que vos âmes soient pures,
Car seuls vos
bienfaits vous sauveront de l’enfer
Comme la brise
sauve la voile, dans la mer,
Quand elle cesse d’errer
dans les ondes sombres
Et dans la nuit
des flots devient une ombre
Immobile, que l’orage
a éloignée du port ! »
Soudain, le
prophète se tut. Et dans son corps
Un frisson passa,
et il versa des larmes.
« Ô, envoyé
de Dieu ! Qu’est-ce qui t’alarme ? »
Lui demanda l’un
des disciples. Il répondit :
« Je songe à
ceux que j’aime, et que l’exil maudit
M’empêche de voir. »
Un autre disciple, blême,
Lui demanda : « Ne
sommes-nous point ceux que tu aimes ? »
Mahomet répondit
une deuxième fois :
« Vous êtes
mes frères ; ceux qui croiront en moi
Sans me voir, sont
ceux que j’aime et que je désire
Voir et rencontrer
dans le divin empire ;
Mes amis, bénissez-les,
leurs temps seront durs,
Mais l’éden de
Dieu sera leur asile sûr,
Je les bénis et
les cieux les bénissent,
Vous tous et moi
nous sommes la base de l’édifice
Et ils en sont le
blanc et le radieux sommet,
Et Mahomet les
aime comme ils aiment Mahomet. »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
lundi 24 septembre 2012
L’amour de Mahomet
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Incompréhension totale..
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