La Violée
Victime de la
barbarie des mortels,
Et ta chair est
blessée par les griffes sombres
De mille vautours
qui tombent du ciel
Sur leur proie
éplorée et impuissante
Dont les serres
empourprent le frêle corps,
Et qui, souillée
et désobéissante,
Contemple l’azur
et espère la mort !
A genoux, elle
lève au ciel ses mains blanches
Et dit une prière
emplie de soupirs
Qu’elle finit,
telle l’hirondelle sur sa branche,
En murmurant : « Seigneur,
je veux mourir ! »
Ô, de la loi
ténébreuses ruses !
Victime, elle
devient le bourreau,
C’est elle qu’on
viole, et c’est elle qu’on accuse !
L’on pare les
criminels, comme des héros,
De lauriers, et d’une
couronne d’épines
L’on a appesanti
son front sanglant !
Dans une geôle que
nul rayon n’illumine,
Elle sera laissée,
comme l’enfant tremblant,
La nuit tombée,
dans un bois immense !
Elle cache sa
honte aux yeux moqueurs,
Aux bouches qui la
raillent sans clémence,
A toutes les âmes
et à tous les cœurs !
Justice !
Justice pour cette innocente,
Pour cette
créature au front éploré !
Au nom de l’amour,
de l’épouvante
Et des lambeaux de
son corps déchiré !
Justice pour cette
condamnée qu’on oublie,
Qu’on maudit et qu’on
accable de fers,
Et qui, le cœur plein
de mélancolie,
Erre, comme la
voile chétive dans la mer !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
dimanche 30 septembre 2012
La Violée
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