L’enfant errant
A l'instar du
poème: "A Wassim, le vendeur de fleurs", je dédie ce poème à
un petit enfant qui vend des fleurs pour "gagner la vie de ses
parents", et que j'ai vu à Tunis.
Ce jour-là, seul
dans ce café morne,
Le cœur empli d’un
ennui sans bornes,
Je contemplais la
rue et les passants
Ephémères inconnus,
l’air absent,
Ne daignant rien
voir et voir personne,
Las du soleil
ardent qui rayonne
Et de la chaleur
qui s’appesantit.
Soudain je vis
venir ce doux petit,
Gamin rêveur et
mélancolique
Errant comme les
poètes antiques
Qui aux amants qui
passent vend des fleurs.
Il vint vers moi
comme un spectre songeur
Et me dit en m’embrassant
sur la joue :
"Monsieur,
achetez une fleur pour que je joue,
Je suis las de
marcher et j’ai mal,
Je me lève quand l’oiseau
matinal
Chante dans le
ciel et me réveille,
Quand du soleil les
lueurs vermeilles
Emplissent l’azur,
je rentre chez moi.
En été j’ai chaud,
en hiver j’ai froid,
Mais j’erre appesanti
par mes roses,
Je dois vendre ces
fleurs qui me pèsent,
Ma mère est malade
et mon père est mort
Et elle gémit
lorsque moi je dors !
Quand je serai
riche elle sera guérie,
Monsieur, achetez
une fleur, je vous en prie !"
En retenant dans
mes yeux mes pleurs
Et en souriant, je
choisis une fleur,
Et l’enfant s’en
alla dans la lumière,
Léger comme la
brise légère !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
mardi 29 mai 2012
L'enfant errant
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