mardi 14 avril 2020

Terreurs englouties

terreurs englouties

Au fond de l’océan de nos chambres étroites,
Sont savamment tapies d’innombrables terreurs
Qui regardent à gauche et qui regardent à droite
Avant de traverser la rue de notre cœur.

Elles sont sous le lit, elles sont dans l’armoire,
Horreurs ricaneuses qui raillent nos esprits,
Et on entend le bruit de leurs pensées noires
Qui dans l’ombre devient un effroyable cri ;

Nous devenons petits et elles grandissent,
Flammes plus radieuses dans la profonde nuit,
Nous les maudissons et elles nous maudissent,
Et notre entendement a soudain peur et fuit !

Pour celui qui est seul, toute chambre est un monde,
Un monde familier et pourtant mystérieux
Que les Terreurs emplissent ainsi que des ondes
Avec un grondement infini et furieux

Se répétant sans fin dans notre âme obscure !
Ô spectres, ô échos, que faites-vous ici,
Dans mon appartement, votre forêt impure
Où vous me racontez vos funèbres récits ?

Le cauchemar nous emporte à des pays sombres
Qui n’ont point de rivages et n’ont point de soleils,
Et où nos vaisseaux errent avec effroi dans l’ombre
Sans trouver les phares éteints par nos sommeils.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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