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dimanche 16 janvier 2022

Cartes postales (18)

CARTES POSTALES (18)

Dans la forêt qui rêve,
Le soleil se lève
De son heureux sommeil,
À lui-même pareil,
Pareil à lui-même,
Dans la forêt qui l’aime
Au grand sourire vert !

L’oiseau chante des vers
Sur sa branche fragile,
L’écureuil agile
Court sur le tronc épais,
Une éternelle paix
Descend des cieux tranquilles ;
La forêt est la ville
Des lits et des rayons !

Une main aux sillons
Ouverts de la terre,
Sème le mystère
Et sème la beauté,
Les souvenirs restés
D’une ère magnifique
Comme une musique
Se répandent dans l’air,
Et l’azur est plus clair
Qu’une source rapide
Aux ondes limpides !


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

samedi 18 juillet 2020

Re-Le jour

RE-LE jour

D’après le poème  « Le jour » de Cécile Sauvage (1883-1927) duquel je ne garde ici que la première strophe

Levons-nous, le jour bleu colle son front aux vitres,
La note du coucou réveille le printemps,
Les rameaux folichons ont des gestes de pitres,
Les cloches de l’aurore agitent leurs battants.

Le jour ouvre ses yeux surpris et se lève
De son éphémère sommeil plein d’enchantements,
L’incommensurable nuit ne fut donc qu’un rêve,
Avec ses beautés et ses épouvantements !

La nature est joyeuse et superficielle,
Son cœur est sans soucis, elle ne pense à rien,
Aux caresses du vent elle n’est point rebelle ;
Le coq a chanté, et maintenant aboie le chien.

Les oiseaux folâtrent sur leurs branches fragiles
Comme leurs chants bénis et qui ne restent pas,
Le ver ou la paille à la bouche et agiles,
Ils s’envolent partout et ne sont jamais las.

Dans les vertes forêts, les calmes rivières
Coulent, longs murmures de la créations,
Et leurs ondes semblent faites de lumière,
Aussi nombreuses que toutes les nations.

L’homme pour son plaisir ou son travail s’éveille
Et s’en va, la lyre ou le marteau à la main,
Pour trouver son destin sous l’aurore vermeille
Qui lui semble éclairer les actions des humains.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

dimanche 15 décembre 2019

Braquage au lever du soleil

braquage au lever du soleil

C’est l’heure blanche où le soleil se lève,
Où le chômeur dort et l'enfant rêve
Et où les pauvres gens vont travailler.
On voit le ciel tout entier briller
Comme brille une médaille neuve,
Et la vie emporte, ainsi qu’un fleuve,
Le monde qui va au bus ou à pied,
Chacun faisant comme il lui sied.

Une jeune femme, allant à l’usine,
Sans contempler le ciel qui s’illumine,
N’ayant point le temps et n’y pensant pas,
Pour qu’elle soit à l’heure hâte le pas
Car elle doit nourrir de jeunes êtres,
Car son chef se fait appeler le maître,
Aussi laid qu’un requin et sans pitié.
Elle marche dans le même sentier
Où on la voit marcher d’habitude,
Quand elle voit avec inquiétude
Surgir deux hommes comme du néant,
Le premier armé d’un couteau géant
Et la fureur étincelante et blême
Dans les yeux et le cœur du deuxième.
« Que voulez-vous, messieurs ? » « Tu le sais bien !
Ton argent, pardi ! » « Mais, je n’ai rien ! »
Elle n’a rien hormis quelques pièces,
En effet. Sans entendre sa détresse,
Ils s’en emparent et la giflent rudement.
« Et en plus elle pleure stupidement !
C’est tout ce que tu as ? Va-t’en, pauvresse ! »
Et elle s’en va, car le temps presse !
La joue plus rouge que les autres jours,
Tandis que le soleil, haut dans sa tour,
Contemple le crime et sa souffrance
Avec son éternelle indifférence.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

mercredi 19 décembre 2018

Lever d'un soleil

lever d'un soleil

Il fait nuit dans le ciel de mon âme
Et il fait jour dans l’or de tes yeux
Profonds, insondables et radieux
Et emplis d’une immortelle flamme ;

Tu fais resplendir l’aurore du rêve
Chaque fois que ta bouche me sourit,
Et au firmament de tes yeux chéris
Le soleil éternellement se lève.

Je veux déployer mes larges ailes
Dans l’azur immense de notre amour,
Tout près de ton cœur et tout près du jour,
Amoureux d’une saison plus belle,

Ebloui par les éclairs et les lumières
De ton hivernale et sombre splendeur,
Et sous la pluie marchant avec ardeur
En chantant d’amoureuses prières,

Rêvant de toi bien que tu sois mienne,
Te voyant ici, te croyant ailleurs,
Et nous nous aimerons sous des cieux meilleurs,
Sans attendre que l’hiver revienne.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène