RE-L'habitude D’après le poème « L’habitude » d’Auguste
Angellier (1848-1911) duquel je ne garde ici que la première strophe La tranquille
habitude aux mains silencieuses Panse, de jour
en jour, nos plus grandes blessures ; Elle met sur nos
cœurs ses bandelettes sûres Et leur verse
sans fin ses huiles oublieuses ; Les plus douces
choses deviennent comparables, Quand nous y
pensons, aux choses les plus amères, Les vieilles
vérités et les jeunes chimères Confondent les
esprits des hommes misérables. Le présent, le
passé, le futur, trois têtes De la même hydre
qui embrase notre vie Jusqu’à ce qu’elle
nous soit par la mort ravie Et qu’on soit
emportés par la même tempête À la grève
battue par des flots sauvages Qui vont et
reviennent comme des souvenirs sombres Et comme des
spectres qui errent dans l’ombre Faisant de notre
esprit leur étrange rivage ! L’habitude !
c’est un fer et c’est une chaîne ! Elle nous guérit
et elle nous empoisonne Tout ce que nous
montre le soleil qui rayonne Devient une même
chose géante et vaine, Tout ce que nous
cache la nuit ténébreuse Devient une
entité sans nom et sans forme, Et le monde est
petit bien qu’il soit énorme, Et empli d’illusions vagues et nombreuses. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
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lundi 3 août 2020
Re-L'habitude
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